« La démagogie l’emporte sur la raison : l’écologie de nouveau sous le feu des critiques »

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« La démagogie a pris le pas sur la raison » : pourquoi l’écologie est de nouveau clouée au pilori

À l’automne 2010, Jean-Louis Borloo quitte le ministère de l’Écologie, laissant Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), ressasser avec tristesse ses derniers mots : « Ne perdez pas la magie du Grenelle de l’environnement ». Ce lamentation fait écho à la grande conférence écologique de 2007, alors que l’urgence environnementale s’affichait au premier plan. Cependant, le discours a changé, illustré par la phrase mémorable de Nicolas Sarkozy au Salon de l’agriculture en 2010 : « Toutes ces questions d’environnement, ça commence à bien faire ! » Quinze ans plus tard, lors du même événement, l’écologie est à nouveau critiquée. L’Office français de la biodiversité (OFB) devient une cible, notamment à travers une lettre de Laurent Wauquiez adressée aux agriculteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes. Les agents de l’OFB sont qualifiés d’« idéologues », et le président du groupe LR à l’Assemblée appelle à la dissolution de cette agence responsable du respect des normes sur les pesticides, les arrêtés de sécheresse, le contrôle des chasseurs et la lutte contre le trafic d’espèces protégées. Cette situation illustre un retour des tensions entre agriculture et écologie, marquant une régression des engagements environnementaux en France.

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